Nouveau parcours taillé pour les puncheurs-sprinteurs

Ce dimanche a lieu la 52^e édition de l’Amstel Gold Race aux Pays-Bas. Une classique, longue de 261 kilomètres entre Maastricht et Berg en Terblijt, nouveau juge de paix. Fini donc le célèbre Cauberg à quelques hectomètres de la ligne d’arrivée à Valkenburg. À la différence des autres éditions, ce dernier ne sera escaladé qu’à trois reprises et non plus quatre. Le dernier passage s’y fera à 19 kilomètres de l’arrivée. La victoire pourrait donc se jouer dans le Bemelerberg situé, lui, à un peu moins de 8 kilomètres de la ligne. Et voir un autre profil type de coureur monter sur la plus haute marche du podium.

Gilbert pour se rapprocher de Raas ?

Il fait évidemment partie des favoris à la victoire. Déjà triple vainqueur, Philippe Gilbert pourrait se rapprocher de Jan Raas en cas de succès, demain. Le Néerlandais, rebaptisé « Gold Raas » en raison de sa suprématie à l’Amstel, détient le record avec cinq succès. Le coureur belge aura donc la pression sur ses épaules. Surtout après sa démonstration au Tour des Flandres et sa forme actuelle. De plus, Julian Alaphilippe, blessé au genou, est forfait pour les Ardennaises. La formation Quick-Step Floors jouera donc la carte du Liégeois, qui devra s’extirper du peloton afin d’éviter un sprint « massif », même si Jungels, Stybar voire Vakoc ont également un bon coup à jouer.

Matthews, taillé pour l’emporter

Un autre homme en forme fera figure de favori : Michael Matthews. Auteur d’un brillant Tour du Pays basque la semaine dernière, l’Australien a fait de l’Amstel l’un de ses grands objectifs cette saison. Mais pour ajouter la course néerlandaise à un palmarès déjà bien étoffé, le coureur Sunweb devra suivre les meilleurs et jouer la victoire au sprint à Berg en Terblijt. Quoi qu’il en soit, le profil de cette course est taillé pour Matthews, qui sera marqué à la culotte par les autres prétendants à la victoire, tel Sonny Colbrelli.

Colbrelli, plus fort qu’en 2016

Vainqueur mercredi de la Flèche brabançonne, l’Italien rêve de s’imposer dans une course qui lui correspond à merveille. Troisième en 2016, le puncheur de l’ambitieuse formation Bahraïn-Merida, semble avoir mûri et pris de l’envergure au sein du peloton. Un succès du Transalpin ne serait donc, en aucun cas, une surprise.

Van Avermaet et Valverde, une première ?

Il serait déplacé de ne pas citer Greg Van Avermaet et Alejandro Valverde comme vainqueurs potentiels. Le Belge et l’Espagnol sont les deux hommes forts du début de saison. Récent vainqueur de Paris-Roubaix, Van Avermaet n’a jamais remporté l’Amstel. Son meilleur résultat date de 2015, où il avait terminé à la sixième place. En cas de victoire, le Flandrien remporterait déjà sa quatrième classique en 2017 après l’Enfer du Nord, Gand-Wevelgem et le circuit Het Nieuwsblad. À cela s’ajoutent des deuxièmes places aux Strade Bianche et au Tour des Flandres.

Quant à Valverde, il a remporté le Tour de Catalogne, le Tour du Pays basque, la Ruta del Sol et le Tour de Murcie. Rien que ça ! Une victoire, ce dimanche, poursuivrait sa moisson et sa domination malgré ses 36 printemps. Son meilleur classement à l’Amstel est une deuxième place en 2013 et en 2015.

Quid des chances françaises ?

Côté français, la meilleure chance est Bryan Coquard. Le sprinteur de la formation Direct-Énergie avait décroché une quatrième place l’an dernier. Depuis, le parcours a changé et semble lui correspondre mieux. Le Coq pourrait donc être le premier vainqueur français depuis Bernard Hinault en 1981.

Parmi les autres favoris, on citera Kwiatkowski, Valgren, Gasparotto ou encore Rui Costa