google.com, pub-8534096166644204, DIRECT, f08c47fec0942fa0 James Deano retrouvera son premier amour après son one-man-show à Mouscron - Ninfo
20 avril 2024

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James Deano retrouvera son premier amour après son one-man-show à Mouscron

Ce samedi 17 novembre, James Deano, l’artiste aux multiples facettes se produit sur la scène du Marius Staquet, à Mouscron. S’il ne vient pas pour rapper, celui que le monde de la musique a découvert grâce à son single « Les Blancs ne savent pas danser » débarque dans la cité Hurlue avec son deuxième one-man-show, intitulé « Un Deano Presque Parfait », dans le cadre de Fous Rires Garantis. A 39 ans, le rappeur et humoriste prépare, en douceur, sa sortie du monde de l’humour. Il se représentera au Marius Staquet, à partir de 20h pour son avant-dernière prestation publique. Ne le loupez pas. 

Ninfo : Ce n’est pas la première fois que vous venez dans la cité Hurlue. Que pensez-vous du public Mouscronnois ?

James Deano : J’étais déjà venu dans le cadre d’une soirée d’humoriste, pour l’anniversaire de la carrière de Fabian Le Castel, dans le cadre humoristique. Il avait invité quelques amis dont je faisais partie. Je suis également venu en 2014, pour un petit concert. Pour le souvenir que j’avais du public, il y avait une belle ambiance. La mentalité est comme celle du Nord de la France, ce sont des gens chaleureux et de bon vivants. Je me souviens qu’il y avait une bonne ambiance dans la salle.

« Je vais peut-être rapper durant ce spectacle »

N : Qu’est-ce qui a changé dans votre vie, pour passer d’une carrière dans le rap à une carrière d’humoriste ?

J. D. : Je pense que ce qui a joué, c’est que j’étais le plus humoriste des rappeurs, dans le sens ou je faisais déjà des petits sketchs durant mes concerts et c’est ce qui faisait un peu ma force dans le rap. Sinon, ça s’est fait naturellement. J’ai un ami qui était producteur d’humoriste, qui connaissait mon potentiel et qui m’a chauffé de faire un sketch. Finalement, je suis passé de l’autre côté assez naturellement. Je ne vais pas mentir, ça m’a plu de changer d’art sans trop m’éloigner de l’artistique. Au fond, les deux arts se ressemblent beaucoup, c’est une question de mise en forme, d’idées, et de délivrer au public des sketchs d’une manière rythmée et organisée. Un peu comme la musique.

N : Durant ce spectacle, j’imagine que vous allez rapper ? 

J. D. : Je ne sais pas encore… En général je ne le fais jamais, car j’ai décidé de scinder les deux « pouvoirs » (musique et humour), mais ce n’est pas impossible que je chante une chanson ou deux cette fois-ci. C’est l’avant-dernière fois que je joue mon spectacle « un Deano Presque Parfait« . J’ai encore une date en décembre et après je clôture le spectacle. Je le joue depuis 4 ans et comme c’est presque une dernière, je vais peut-être chanter pour marquer le coup et pour le côté festif de cette soirée.



N : Est-ce que votre one-man-show est toujours parfaitement organisé ou alors laissez-vous une grande place à l’improvisation ?

J. D. : Une fois que j’ai mon texte, que je le maîtrise, je me permets de partir en impro. En général, j’en fais pas mal, mais après ça dépend de ce qu’il se passe dans la salle. J‘aime improviser. D’ailleurs, les spectateurs ont souvent l’impression que tout le spectacle est en impro. J’ai joué tellement de fois ce spectacle, qu’à chaque fois que j’ai fait des impros avec des spectateurs, j’ai fini par les rajouter dans mon spectacle. Donc ce sont des choses qui sont sorties spontanément et qui ont été rajoutées dans l’écriture, car c’était drôle.

N : C’est un spectacle qui s’est créé au fur et à mesure des prestations.

J. D. : Bien sûr, comme tous les spectacles on part avec un premier jet, mais il bouge énormément. J’ai ce souvenir des paroles de Jean-Marie Bigard qui disait qu’il ne faisait jamais filmer son show avant de l’avoir jouer 300 fois, car il fallait 300 représentations pour que le spectacle arrive à son terme et soit comme il doit être. Donc oui, il faut jouer pour progresser. Mon one-man-show a beaucoup évolué et, aujourd’hui, il arrive à son terme, il est en bout de course, donc il est taillé comme il faut.

« Les gens vont mieux connaître mon parcours »

N : Durant ce spectacle, quels sont les principaux sujets que vous aborder ?

J. D. : J’aborde mon parcours dans le rap, car j’avais une histoire spéciale comme rappeur. Je venais de Waterloo (Belgique), j’étais blanc, mon père était flic et comme je rappais avec humour, les gens m’ont suivi. Mais dans ce one-man-show, je parle de ma position par rapport au rap. Je parle de ma conversion à l’humour, je parle du chômage et des choses qui ont marqué ma vie. C’est une histoire personnelle. Il fallait que ce soit efficace et que les blagues soient présentes et pertinentes. C’est plus une histoire accès sur l’humour que sur mon parcours.

N : Comme dans la musique, les gens aiment les histoires personnelles. Est-ce que c’est cette part de vérité qui fait que ça fonctionne pour vous ?

J. D. : Je crois que ça intéresse les gens de savoir ce qui m’a amené là. Beaucoup de gens me connaissent par le biais de l’humour sans savoir que j’ai commencé dans le rap. Je pense que ça les intéresse de savoir d’où je viens et ceux qui me connaissent en tant que rappeur sont contents de savoir ce qu’il se passe à l’intérieur et d’avoir l’occasion d’entendre celui qui est concerné par cette histoire (James Deano lui-même). De raconter mon aventure.

N : C’est donc ce qui vous a inciter à écrire sur vous ?

J. D. : J’ai toujours procédé comme ça dans le rap aussi. Et je pense que c’est ce que les gens attendent des artistes. Qu’ils se dévoilent un petit peu plus.

N : Au niveau de vos futurs projets, vous préparez un nouveau spectacle, vous allez reprendre votre carrière de cinéma ou alors vous reprenez la musique ?

J. D. : J’ai décidé de mettre entre parenthèse ma carrière de comédien pour revenir à mes premiers amours. J’ai décidé d’arrêter le « Grand Cactus » et de quitter l’émission des « Enfants de Chœurs » de Vivacité. Maintenant, je vais clôturer mon spectacle pour me consacrer à mes premiers amours. Je vais mettre la comédie entre parenthèse pour revenir à la musique. J’écris quelques chansons. Je fais encore des concerts en Belgique à gauche et à droite, j’ai encore des petites activités, j’ai d’ailleurs toujours continué à me produire sur scène. J’ai quelques dossiers en cours mais pour l’instant,  je n’ai pas de projets concrets ni de dead-line, mais je peux affirmer que je vais reprendre le rap.

N : Comment parvient-on à enlever la peur, la pression ?

J. D. : Tout le monde est concerné par cette peur. Tout le monde est effrayé à l’idée de dévoiler ce qu’il a créé, ce qu’il a composé. C’est extrêmement difficile de montrer ce qu’on a fait. Maintenant, si tu veux écrire une chanson à la maison, l’enregistrer chez toi, aimer cette chanson, car tu l’as fait dans un endroit où tu te sentais bien, tu peux. Mais si tu as peur, au moment ou tu veux la faire écouter à d’autres, alors tu vas douter, tu vas tout remettre en doute en te disant que c’est peut-être de la merde.

Mais tu peux aussi la faire écouter à quelqu’un, prendre ton courage à deux mains. Tu peux tomber sur quelqu’un qui aime ta chanson, qui te dit qu’elle est monstrueuse, quelqu’un qui aime le refrain et tu te sentiras mieux, libéré. Comme tu seras rassuré, tu auras envie de la faire écouter à tout le monde. Donc je pense qu’il faut bien choisir sa première écoute et prendre son courage à deux mains. C’est comme en amour, un premier pas c’est toujours difficile, mais il faut apprendre à le faire et plus tu le feras, plus ce sera facile. Mais c’est tout à fait normal et montrer son travail, c’est toujours le plus difficile. Et plus tu es connu, plus c’est difficile. Un gars comme OrelSan, quand il fait écouter son nouvel album, il doit flipper, il doit se demander s’il n’est pas à côté de la plaque, s’il n’a pas fait de la merde. Plus ont t’attend, plus c’est difficile

Il faut apprendre à vivre avec, se dire que c’est valable pour tout le monde. Il ne faut pas se laisser emporter par la peur, car tu ne vas pas oser et tu vas avoir des regrets car tu n’auras aucun retour. Tu risques d’être pris à ton propre piège. Il faut te dire que tu n’as pas le choix, que tu es obligé de passer par là et surtout, ne jamais abandonné !

Interview réalisée par Cyril Parent

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